E-commerce : les choses dont il faut être au courant avant de mettre vos vidéos en ligne
L'intégration de vidéos dans une stratégie e-commerce est devenue incontournable pour capter l'attention des visiteurs, les convertir en clients et améliorer l'expérience utilisateur. Cependant, avant de publier et diffuser vos vidéos en ligne, il est crucial de comprendre les risques associés aux différentes options qui s'offrent à vous. En effet, les plateformes grand public sont souvent la solution privilégiée pour héberger et diffuser des vidéos sur un site de e-commerce. Pour autant, au-delà des problèmes fréquents de branding intrusif, de gestion des données, de diffusion de vidéos connexes ou concurrentes, c'est aussi une option qui a d'autres implications dont il faut être conscient.
Les plateformes grand public, le Cloud Act et la loi FISA
Choisir une plateforme pour héberger et diffuser vos vidéos ne doit pas se faire à la légère. Les plateformes grand public telles que YouTube et Vimeo présentent des risques non négligeables liés à la législation internationale. Le CLOUD Act (Clarifying Lawful Overseas Use of Data Act), adopté en mars 2018, est une loi extraterritoriale américaine qui permet aux administrations des États-Unis, disposant d’un mandat et de l'autorisation d’un juge, d'accéder aux données hébergées dans les serveurs informatiques situés dans d’autres pays, au nom de la protection de la sécurité publique aux États-Unis. Cela signifie que vos vidéos et autres données hébergées sur des plateformes américaines peuvent être soumises à cette loi, mettant en danger la confidentialité et la souveraineté de vos informations et donc de celles de vos utilisateurs. L’application de Cloud Act rendant fragile voire caduque la conformité RGPD de vos services.
En plus du Cloud Act, il est crucial de prendre en considération la loi FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act). Cette législation permet aux agences de renseignement américaines de collecter, utiliser et partager des données personnelles de citoyens étrangers stockées sur des serveurs opérés par des fournisseurs de services cloud basés aux États-Unis. En d'autres termes, le FISA autorise les agences fédérales de renseignement américaines à accéder et à récupérer des informations personnelles appartenant à des ressortissants étrangers, y compris celles des citoyens européens.
Ce cadre légal suscite de nombreuses inquiétudes quant à la protection des données et à la vie privée, car il accorde aux États-Unis le pouvoir de surveiller et d'exploiter des données sensibles sans le consentement des personnes concernées. Pour les entreprises européennes utilisant des services cloud américains, cela pose un dilemme important en matière de conformité aux réglementations sur la protection des données telles que le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données). Par conséquent, les entreprises doivent évaluer soigneusement leurs fournisseurs de services cloud et envisager des solutions qui garantissent une protection adéquate des données pour respecter les exigences légales et maintenir la confiance des clients.
À l'inverse, l'Union Européenne offre une protection robuste à travers le RGPD. Il impose des restrictions strictes sur la collecte, le stockage et le traitement des données personnelles, assurant une protection maximale pour vos informations et celles de vos clients. Le RGPD garantit que vos données ne peuvent être partagées ou utilisées sans votre consentement explicite, vous offrant ainsi une sécurité accrue.
L'exploitation des contenus pour entraîner les IA
Alors que l'intelligence générative devient la nouvelle tendance en matière technologique, c'est un outil qui nécessite d'être entraîné sur d'immenses quantités de données textuelles, audios, vidéos et d'images. Or, les projets en cours sur l'intelligence artificielle présentent de nouveaux défis en matière de protection des contenus.
Meta utilise dans certaines régions du monde les contenus postés sur ses plateformes (Facebook et Instagram) pour entraîner ses modèles d'IA. Cette pratique, souvent méconnue des utilisateurs, permet à Meta d'exploiter gratuitement les publications, vidéos et images partagées, sans compensation ni autorisation préalable. Alors que l'Union Européenne a contraint Meta à reculer sur le vieux continent, cela soulève la question de la propriété intellectuelle et de la protection des droits des créateurs de contenu. Sam Altman, le PDG d'OpenAI qui développe ChatGPT avait même déclaré qu'il était impossible que ChatGPT existe sans utiliser des œuvres protégées par le droit d'auteur pour entraîner ses modèles. L'entreprise fait d'ailleurs face à une action en justice du New York Times qui l'accuse d'avoir utilisé des millions d'articles du célèbre journal sans autorisation pour entraîner ChatGPT.
Dans le futur, il n'est donc pas exclu que des plateformes comme YouTube et Vimeo adoptent des pratiques similaires à celles de ChatGPT ou Meta. Cela signifie que vos vidéos pourraient être utilisées pour entraîner des IA sans votre accord, ce qui pourrait compromettre la confidentialité et l'intégrité de votre contenu. Pour se prémunir de ces risques, il est essentiel de rester vigilant et de bien choisir sa plateforme de diffusion.
La question de la réversibilité du service
La réversibilité des données fait référence à la capacité de récupérer facilement et complètement les données et contenus stockés sur une plateforme, en cas de changement de fournisseur ou de résiliation de service. Cette question est cruciale pour maintenir la continuité des activités, éviter les pertes de données et garantir la souveraineté des informations. Il est donc essentiel de pouvoir héberger vos vidéos au sein de plateformes qui disposent d'une politique claire sur les procédures de récupération de données. Vous ne voudriez pas découvrir que vos vidéos sont uniquement téléchargeables dans des formats compressés de moindre qualité, ou que vous devriez payer des frais pour accéder à vos propres contenus au moment de passer d'une plateforme à l'autre, voire qu’aucun service de réversibilité n’est disponible..
Avant de s'engager avec un fournisseur, il est crucial de lire attentivement les termes et conditions du service pour s'assurer qu'ils prévoient des procédures claires pour la récupération des données. Recherchez des clauses spécifiques concernant la réversibilité et assurez-vous qu'elles sont suffisamment détaillées.
La gestion des risques pour un e-commerçant repose donc aussi sur la manière de stocker et de diffuser ses vidéos avec la solution appropriée. C'est là où un service français de VPaaS (Video Platform as a Service) peut faire toute la différence. C'est une solution qui facilite l'intégration avec les plateformes de e-commerce, offre des outils d'analyse avancés pour mesurer l'impact de vos vidéos et permet une personnalisation poussée pour améliorer l'expérience utilisateur. Une approche souveraine et soucieuse de protéger votre contenu vidéo. De quoi tranquilliser votre service juridique et faire passer de meilleures nuits à votre directeur général !
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